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THE TRIP

1ER ALBUM SOLO

 

« N'Zeng, le souffle secret d’un architecte sonore

 

Sébastien Blanchon, alias N’Zeng, n’est pas de ceux qui courent après la lumière des projecteurs. Trompettiste discret mais essentiel, son parcours est celui d’un artiste qui sait que le silence vaut parfois autant que la note parfaite. Son premier album solo est la preuve éclatante de cette maîtrise de l’épure, où le trip-hop se mêle aux orchestrations soyeuses, aux scratches élégamment disséminés, et à une trompette qui n'a jamais été aussi subtile. Chez N’Zeng, l'essentiel est ailleurs : dans les atmosphères, les silences qui dialoguent avec les mélodies, et cette manière unique de faire résonner l’intime dans chaque souffle.

 

Un héritage enraciné dans la tradition musicale

 

Né dans une famille où la musique s’érigeait en tradition, N’Zeng a très tôt découvert les rouages d’une formation classique rigoureuse. Son père et son grand-père jouaient déjà dans une harmonie locale, comme une invitation implicite à suivre cette voie tracée. Au conservatoire de Saint-Étienne, il découvre le cornet à pistons sous la houlette du professeur Marcel Heyte, qui lui transmet non seulement la technique, mais aussi ce goût pour la précision et la rigueur musicale.

 

Lyon, quelques années plus tard, deviendra le terreau où éclora son talent. Médaillé d’or au Conservatoire National, il rejoint le groupe Le Peuple de l’Herbe. S’ensuivent quinze ans de collaborations fertiles, où N’Zeng impose peu à peu son empreinte sonore, teintée d’une sensibilité rare et d’une écoute attentive aux autres, sans jamais chercher à s’imposer avec fracas.

 

La capitale, nouveau terrain de jeu pour une palette élargie

 

L’installation à Paris, pour N’Zeng, c’est l’opportunité d’élargir son champ d’expression. La ville lumière devient le cadre d’une exploration sonore où le cinéma occupe une place de choix. Fasciné par le pouvoir narratif de la musique, il compose pour l’image avec une acuité impressionnante, comme le prouve sa réinterprétation de la bande-son d’"Alien - Le 8e Passager" ou encore ses collaborations avec Rone et Gorillaz.

 

À chaque projet, N’Zeng construit des univers sonores qui ne se contentent pas d’accompagner les images, mais qui les magnifient. Loin des effets de manche, il privilégie une approche intimiste, quasi introspective. L’album "Hollywood Hustlers" avec Mustang Force en est une brillante illustration : un hommage aux grands compositeurs de musiques de films, de Lalo Schifrin à Ennio Morricone, où la trompette se fait tantôt caressante, tantôt percutante, mais toujours délicate.

 

"The Trip" : une invitation à la contemplation sonore

 

En 2024, N’Zeng livre "The Trip", un album qui est bien plus qu’un simple voyage musical. Il s’agit d’une introspection tout en délicatesse, où chaque morceau semble avoir été pensé pour offrir à l’auditeur un espace de contemplation. Charlotte Savary (Wax Tailor) y prête sa voix aérienne, flottant sur des arrangements d’une rare finesse. Loin de toute virtuosité démonstrative, N’Zeng privilégie ici la sobriété et l’équilibre, créant des paysages sonores d’une douceur enveloppante.

 

La pochette de l’album, une photographie d’époque prise par la mère de l’artiste, renforce cette sensation de retour à l’essentiel. Un essentiel où la trompette, fidèle compagne de route, se glisse avec parcimonie, préférant le murmure au cri. "The Trip" est l’œuvre d’un artiste qui a appris à laisser la musique respirer, à ne pas céder aux sirènes de la surenchère.

 

N’Zeng poursuit ici son chemin, serein et discret, loin des modes passagères, mais avec une exigence artistique qui force le respect. »

 

 

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